La société Pirelli a été créée par Giovanni Battista Pirelli en 1872 à Milan en Italie. Jeune ingénieur de 24 ans, son expertise s’est d’abord forgée dans la fabrication de pneus de vélos. Par la suite, l’entreprise a ajouté l’auto et la moto à son savoir-faire légendaire.
Aujourd’hui, Pirelli est devenu ce groupe tentaculaire comprenant 19 usines de production dans 12 pays, saupoudré d’une présence commerciale dans plus de 160 nations. Le groupe est composé d’environ 35 000 employés pour un chiffre d’affaires de 4,3 milliards d’euros en 2020… Les revenus des pneus autos représentent environ 92% de l’activité globale contre 8% pour les pneus motos. La firme est présente en F1, WRC, Superbike mondial et courses sur route et bien d’autres. Pourtant, rien n’est laissé au hasard concernant notre sport favori. Au contraire !
Pirelli sait s’entourer des meilleurs profils ! C’est ainsi que Steven Neumann, polyglotte et fin connaisseur du paddock français, est le Racing manager de Pirelli à presque 29 ans. Il s’occupe de la compétition moto du groupe en gérant la partie relation avec les équipes et les pilotes. Il est celui qui conseille les équipes dans leurs choix de pneus suivant les conditions météorologiques. Sa mission est : « d’apporter le plus d’informations possibles pour que les pilotes et les équipes puissent profiter au maximum de [leurs] produits et avoir les meilleurs résultats. » Mais avant, durant ses 12 années de compétition en tant que pilote du FSBK, du Promosport au Superbike, il a été ingénieur dans le secteur de la métallurgie chez Airbus, puis chargé d’affaires dans une petite société. Avec son père, ils avaient créé son équipe et rassemblé de nombreux bénévoles autour d’eux. En 2020, la pandémie « a ruiné » tout le dur travail effectué depuis tant d’années. Mais c’était pour mieux rebondir auprès de la marque de pneus qui l’a suivi durant sa carrière.
Entre la logistique, les contrats avec les prestataires, les relations avec la FFM (par rapport à la catégorie Promosport), les échanges avec l’Italie, pour l’amélioration des gammes ; l’emploi du temps « compétition » de Steven est chargé, car il est le seul à gérer le département de Pirelli en France ! La vitesse, la course sur route, l’enduro, le supermotard et le motocross sont tous ses terrains de jeu. Mais ce n’est pas tout, car il est aussi le chef de produits sur toute la gamme des pneus sportifs, routiers, customs et off-road… Steven forme les commerciaux et les grands groupes de distribution, effectue des interventions auprès des « racing vendeurs » pour conseiller les pilotes durant les journées piste, gère les relations et les présentations presse. Tout est complémentaire et agréablement réparti durant la pause hivernale après la vingtaine de week-ends de course tous championnats confondus.
Jamais le souffle court, Steven le dit lui-même : « Ce que j’aime, c’est être sur les circuits ! »
Aussi, la préparation de chaque saison est intense, car le stock de pneus pour chaque week-end de course doit déjà être estimé, entre les mois de décembre et de janvier, pour prévoir les prochaines productions.
« J’ai à cœur de donner aux équipes ce que je n’ai pas eu lorsque j’étais pilote ! »
Steven s’investit à 200% même s’il ne peut pas être partout. Sur un week-end de FSBK, il doit gérer une centaine de pilotes toutes catégories confondues ! En partant des conseils pour l’European Bike et le Supersport 300, à l’accompagnement des Supersport 600 et Superbike, il est toujours présent pour obtenir les meilleures performances possibles.
« Nous offrons les mêmes pneus qu’utilisent Toprak Razgatlıoğlu ou Jonathan Rea, ou encore les futurs champions du monde Supersport 300 et 600, dans nos championnats nationaux ! »
Même si les capacités de développement sont supérieures en championnat du monde, la philosophie de Pirelli est d’offrir à tout le monde les mêmes pneus. Et leur slogan : « We race what we sell, we sell what we race », illustre parfaitement leur philosophie, celle « d’apporter jusqu’au grand public les pneus avec lesquels on fait de la course. » Et chaque catégorie possède son propre programme de développement. Ce que Pirelli propose pour chaque catégorie a été spécifiquement développé pour celle-ci. Et les évolutions sont constantes. Le groupe compte pas moins de 2 100 personnes dédiées à la Recherche & Développement pour plus de 6 700 brevets. Chaque type de gomme est pensé et réalisé par rapport aux informations récoltées dans tous les championnats en commençant par le WSBK. Tous les racing managers de chaque pays sont en communication pour échanger leurs informations. Chaque pneu est pensé pour la performance maximale quel que soit le degré d’inclinaison. Et le choix est vaste, à tel point que les pneus slicks, par exemple, proposent jusqu’à 5 types de gommes.
La structure de la FT Racing Academy s’investit avec les jeunes, et c’est ce qui plaît à Steven Neumann d’autant que « c’est de moins en moins courant dans le monde de la moto ! » Ensemble, nous conservons le côté humain qui est très important, au même titre que de travailler dans la bonne humeur quels que soient les résultats. Avoir un partenaire profondément investi dans l’accompagnement de nos pilotes nous aide forcément à monter le niveau de nos jeunes pilotes et de l’équipe toute entière !
« Pour moi, la meilleure des satisfactions est de pouvoir apporter le petit plus au pilote qui lui permettra de franchir un cap, de lui faire comprendre quelque chose ou de lui apporter ce qu’il n’avait pas, tout en ayant un très bon résultat. »
Et sur ce point, Steven tient à essayer « personnellement » tous les pneus qu’il peut conseiller à ses pilotes ! Sa parfaite connaissance des produits est un énorme avantage et son langage est le même. Sa démarche est aussi similaire pour tous les produits vendus dans le commerce et ceux présentés aux journalistes. C’est pour tout cela que Steven est toujours du meilleur conseil à chaque sollicitation. La météo et les températures de piste sont les éléments les plus importants à prendre en compte lors du choix d’une gomme. Cela conditionne l’adhérence et la dégradation du pneu suivant la piste, en tenant compte du nombre de tours à effectuer et de la machine sur laquelle un train complet est monté. Tous ces détails sont maîtrisés par notre interlocuteur qui connaît parfaitement les produits. Il rassure et conseille chaque pilote et équipe à la demande.
Pirelli est « la classe italienne alliée à la haute performance. »
Steven Neumann est profondément investi, passionné et motivé ! Nos valeurs sont les mêmes et nous portent toujours plus loin !
Les pneumatiques sont un des nombreux éléments essentiels à la bonne performance. C’est pour cela que nous sommes heureux que tous ces ingrédients nous aient offert une entrée de saison aussi exceptionnelle. Merci à Steven et Pirelli d’être à nos côtés et de placer la barre si haut !
Rendez-vous à Nogaro du 6 au 8 mai 2022 pour la seconde manche du FSBK.
BONUS – Les conseils de Steven :
1. Pour éviter la déception, se mettre en danger et avoir la bonne méthodologie, il faut absolument choisir des pneus adaptés à son niveau de pilotage et à son environnement. Par exemple, certains produits nécessitent l’achat de couvertures chauffantes pour piloter en toute sécurité, mais d’autres produits, destinés aux débutants, n’en ont pas besoin.
2. Certains pneus offrent beaucoup de performance et le pilote doit savoir les préparer et les utiliser en toute sécurité. Les autres pneus sont adaptés au pilote occasionnel ou débutant qui n’a pas besoin de gommes dernier cri pour être performant.
3. Ne pas avoir honte de ne pas utiliser les produits qu’utilisent les meilleurs pilotes. C’est la sécurité avant tout ! Par la suite, chaque pilote peut monter en gamme progressivement.
4. Les estimations d’utilisation des pneus sont disponibles sur le site de Pirelli mais aussi auprès des concessionnaires qui pourront éclairer tous les utilisateurs.
5. Tous les sportifs de haut niveau ont un mental qui leur permet de tout surpasser. Martin Fourcade est mon exemple ! Son contrôle de soi est démesuré. Ce qui m’impressionne est sa remise en question permanente pour en arriver à son palmarès actuel. Mais aussi sa gestion des blessures et des déceptions pour toujours avancer.
6. Bien sûr, mon premier modèle a été, comme beaucoup, Valentino Rossi qui n’a jamais rien lâché ! Il a toujours trouvé la motivation.
– CD –